Les nématodes, composante utile du sol mais aussi nuisible

Parmi les organismes vivants du sol, les nématodes, petits vers microscopiques de quelques millimètres de long, sont majoritaires, tant en nombre qu’en espèces. Ils jouent un rôle capital dans l’équilibre du sol en participant au recyclage des nutriments, en stimulant l’activité microbienne, en minéralisant les matières organiques prélevées sur leurs hôtes et participent ainsi indirectement à la photosynthèse et aux cycles biogéochimiques du carbone  [1]. À côté de ce rôle positif, les nématodes peuvent aussi malheureusement avoir des impacts négatifs sur les cultures [2].

Les nématodes, composante utile du sol mais aussi nuisible Parmi les organismes vivants du sol, les nématodes, petits vers microscopiques de quelques millimètres de long, sont majoritaires, tant en nombre qu’en espèces. Ils jouent un rôle capital dans l’équilibre du sol en participant au recyclage des nutriments, en stimulant l’activité microbienne, en minéralisant les matières organiques prélevées sur leurs hôtes et participent ainsi indirectement à la photosynthèse et aux cycles biogéochimiques du carbone  [1]. À côté de ce rôle positif, les nématodes peuvent aussi malheureusement  avoir des impacts négatifs sur les cultures [2]. Il existe plus de 4 000 espèces de nématodes parasites des plantes causant des dommages à de nombreuses cultures, comme celle de la vigne. De façon générale, les nématodes dommageables pour la vigne appartiennent à deux groupes. Les nématodes endoparasites pénètrent entièrement dans la racine et peuvent entraîner des baisses de vigueur et de rendement alors que les nématodes ectoparasites ne font que piquer la racine avec un corps restant entièrement à l’extérieur. Ces derniers ont la capacité de transmettre des virus, en particulier des virus responsables de dépérissements, ce qui les classe dans les espèces hautement pathogènes. Parmi eux, Xiphinema index est certainement le nématode dont l’impact est le plus significatif, de par sa capacité à transmettre spécifiquement le grapevine fanleaf virus (GFLV), principal agent responsable de la maladie du court-noué [3] (figure  1 A, figure  3 C, encadré 1).

La maladie du court-noué est répandue dans la quasi-totalité des vignobles du monde. C’est l’une des viroses les plus dommageables pour la vigne, pouvant engendrer jusqu’à 80 % de perte de récolte induisant un fort impact économique, d’autant plus que les parcelles infectées sont dévalorisées. D’après une estimation réalisée par France AgriMer, 60 % du vignoble français serait touché, dont 30 % très sévèrement [3]. Pour réduire les dommages causés par cette maladie, différents axes de recherche sont à l’étude : certaines recherches ciblent directement le virus (Revue des Œnologues, n° 177, sept. 2020, pages 13 à 16) alors que d’autres visent à contrôler les populations de nématodes ou la transmission du virus (cet article).

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